Le 6 novembre 2023
Adieu. Grisou, la matriarche des Dodus, a rejoint le paradis des oiseaux, il y a une semaine.
Blanche a une nouvelle compagne et un nouveau compagnon, qui vont perpétuer de manière flamboyante - on l'espère - les chroniques Dodusiennes.
Première photo : Grisou prenant un bain de soleil.
deuxième photo : Noisette
troisième photo : Moka
quatrième photo : Noisette, Moka, et Blanche, Les Dodus nouvelle génération, en train de faire connaissance.




Le 9 novembre 2023
"Laisse ouverte entre nous la porte de tendresse, que les enfants, les chats, les oiseaux savent trouver entre ceux qui s'aiment."
Jean Giraudoux
photo : Blanche et Moka



Le 15 novembre 2023
Les Dodus ont passé cet après-midi à rêvasser !
"Si nous nous laissions rêver sans craindre de voir trop grand, nous verrions que nos rêves créent à eux seuls un vent de changement puissant, qui nous pousse doucement vers l'avant. Faire des actions est nécessaire pour avancer, mais c'est en rêvant que nous cultivons l'enthousiasme dont nous avons besoin pour foncer. Fignolez vos rêves dans les moindres détails, plutôt que de les survoler en pensée. Un rêve est la moitié d'une réalité."
Joseph Joubert (1754-1824)


Le 23 novembre 2023
Moka n'avait encore jamais rien vu de gothique ! Allez, on s'engage hardiment sur le chemin des marches froides et des portes qui grincent :
"En quittant ce point de vue sublime, les voyageurs continuèrent leur ascension et pénétrèrent dans un étroit passage, où les regards bornés de tous les côtés, se heurtaient contre des voûtes et des parois de rochers. Nul vestige humain, nulle trace de végétation n’attestait la vie dans ce lieu désolé. Ce passage conduisait au cœur des Apennins. À la longue il s’élargit et laissa voir une double muraille de hautes montagnes d’une effroyable aridité, entre lesquelles il fallut marcher pendant plusieurs heures.
Vers la chute du jour, la route tourna dans une vallée encore plus profonde qu’enfermaient de tous côtés des pics inaccessibles. Le soleil se couchait derrière la montagne même dont les voyageurs descendaient la pente, et projetait sur le vallon des ombres allongées ; mais ses rayons, passant entre les intervalles de quelques roches, et dorant le sommet des forêts opposées, resplendirent tout à coup sur les hautes tours et les combles d’un château, dont les remparts s’étendaient le long d’un vaste précipice.
- Voilà Udolphe, dit Montoni, rompant le silence qu’il gardait depuis plusieurs heures.
Émilie regarda le château avec une sorte d’effroi, le style gothique et grandiose de son architecture, ses hautes et vieilles murailles grises, faisaient de ce géant de pierre un objet imposant et terrible. La clarté du soleil couchant, s’affaiblissant peu à peu, ne répandit bientôt plus sur les murs qu’une teinte empourprée qui, s’effaçant à son tour, laissa le château, les montagnes et les forêts environnantes dans la plus profonde obscurité.
Cette masse isolée semblait dominer toute la contrée. Plus la nuit devenait sombre plus ses tours élevées paraissaient menaçantes. Émilie ne cessa de l’examiner, jusqu’à ce que l’épaisseur du bois, dans lequel les voitures commençaient à s’engager, lui en interceptât la vue."
Ann Radcliffe, "Les mystères d'Udolphe" 1794
Livre archétype du roman gothique



le 10 décembre 2023
Nos trois Dodus sont de retour dans un film d'Hitchcock. De vrais cabotins ! Alfred Hitchcock "Les oiseaux", 1963



Les Dodus vous souhaitent un bel envol vers 2024 !
image : "Dreams" d'Akira Kurosawa (1990)
& portrait de Blanche, Noisette et Moka.

Le 26 février 2024
Jour de pluie. Les Dodus s'en moquent éperdument.

Le 21 mars 2024
Quand la nuit ... Nous ne dormons pas.




Le 3 avril 2024
Fendre l'air. Moka en suspension. Plus léger que l'argent de l'air où il se love, il file au ras des rets et s'évade du rêve...
Photos : Moka et Blanche
Texte d'après le poème de Louis Aragon "Éclairage à perte de vue",
Recueil : Feu de joie (1920)
Je tiens ce nuage or et mauve au bout d'un jonc
L'ombrelle ou l'oiselle ou la fleur
La chevelure
Descend des cendres du soleil se décolore
Entre mes doigts
Le jour est gorge-de-pigeon
Vite un miroir Participé-je à ce mirage
Si le parasol change en paradis le sol
Jouons
À l'ange
À la mésange
Au passereau
Mais elles qui vaincraient les grêles et l'orage
Mes ailes oublieront les bras et les travaux
Plus léger que l'argent de l'air où je me love
Je file au ras des rets et m'évade du rêve
La Nature se plie et sait ce que je vaux.


Le 14 avril 2024
Moka s'envole et laisse la place à l'oiseau de Yoko Agawa :
"Il paraissait plutôt reposer tranquillement, l’air profondément soulagé. En chemise et pantalon ordinaires, allongé sur le côté, jambes légèrement repliées, dos arrondi. Seule, la cage en bambou entre ses bras surprit les gens rassemblés. Dans la cage un oiseau se tenait sagement au milieu du perchoir.
- C’est un oiseau, dit le livreur de journaux qui, se sentant responsable d’avoir découvert le corps en premier, se tenait un peu à l’écart à surveiller la scène.
Alors qu’il n’y avait aucun mystère à la présence d’un oiseau chez ce monsieur, les gens eurent un sursaut d’étonnement, comme s’ils n’en avaient jamais vu de leur vie.
Celui-ci était si petit qu’il aurait tenu tout entier blotti au creux de la main. Alors que sa mangeoire était vide, il ne paraissait pas affaibli, observait les gens en penchant sa tête. Protégé par les bras du défunt il remuait vivement ses yeux noirs, sans aucune appréhension. Son plumage d’une douce nuance de jaune ne présentait aucun motif ni ornement, si bien qu’il ne s’avérait pas nécessaire d’ajouter quoi que ce fût pour qualifier cet oiseau.
Après un moment de silence, un policier souleva la cage en la protégeant de la lumière éclatante du jardin. L’oiseau battit des ailes deux ou trois fois, s’accrocha à la cage et revint sur le perchoir. Des fientes sèches accumulées mêlées de plumes retombèrent au fond de la cage en voltigeant. Dans la lumière le plumage restait d’une nuance discrète.
Bientôt, après un petit “tchi tchi”, l’oiseau se mit soudain à gazouiller. Tous ceux qui étaient présents se tournèrent vers la cage. Ils ne la quittaient pas des yeux, incrédules, se demandant si ce chant qui s’élevait, aussi pur que celui d’un ruisseau qui aurait traversé le jardin de part en part, émanait vraiment d’une créature aussi petite.
L’oiseau continua longtemps à chanter. Comme s’il croyait pouvoir ainsi ressusciter le défunt.
Le policier, plongé dans le ravissement par ce chant si beau, finit par laisser s’ouvrir la porte de la cage, sans doute ses forces s’étaient-elles relâchées. Peut-être se croyait-il capable de l’accueillir doucement au creux de sa main. Toujours est-il qu’un instant plus tard, l’oiseau s’envola, et après avoir tourné une fois au-dessus du corps, s’échappa par la baie vitrée large ouverte. Personne n’avait pu l’arrêter."
Yoko Ogawa, "Petits oiseaux", 2014


Le 25 avril 2024
Comme vous semblez tous aimer nos petites mises en scène hitchcockiennes, les Dodus ont repris la pose...
"La photo est finie. Maintenant, je dois aller la filmer."
Alfred Hitchcock




Le 7 juin 2024
Les Dodus font un clin d'oeil au festival de Cannes et posent en stars.
photos : Blanche, Noisette


Le 2 août 2024
Les Dodus ont décidé de concurrencer Gulliver !
Les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, 1721
"Je fis environ un quart de lieue sans découvrir aucune maison ni aucun vestige d’habitants, quoique ce pays fût très peuplé. La fatigue, la chaleur et une demi-pinte d’eau-de-vie que j’avais bue en abandonnant le vaisseau, tout cela m’excita à dormir. Je me couchai sur l’herbe, qui était très fine, où je fus bientôt enseveli dans un profond sommeil, qui dura neuf heures. Au bout de ce temps-là, m’étant éveillé, j’essayai de me lever ; mais ce fut en vain. Je m’étais couché sur le dos ; je trouvai mes bras et mes jambes attachés à la terre de l’un et de l’autre côté, et mes cheveux attachés de la même manière. Je trouvai même plusieurs ligatures très minces qui entouraient mon corps, depuis mes aisselles jusqu’à mes cuisses. Je ne pouvais que regarder en haut ; le soleil commençait à être fort chaud, et sa grande clarté blessait mes yeux. J’entendis un bruit confus autour de moi, mais, dans la posture où j’étais, je ne pouvais rien voir que le soleil. Bientôt je sentis remuer quelque chose sur ma jambe gauche, et cette chose, avançant doucement sur ma poitrine, monter presque jusqu’à mon menton. Quel fut mon étonnement lorsque j’aperçus une petite figure de créature humaine haute tout au plus de trois pouces, un arc et une flèche à la main, avec un carquois sur le dos ! J’en vis en même temps au moins quarante autres de la même espèce."




Le 2 novembre 2024
Moka vient en aide à Diogène : « ôte-toi de mon soleil ».



Le 8 novembre 2024

Le 8 novembre 2024
Moka dans ses rêveries.
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
Stéphane Mallarmé

Le 16 décembre 2024
Blanche et Moka Dodu sont heureux de vous annoncer la naissance de Mini-Dodu.



Le 18 décembre 2024
Caramel







Le 5 janvier 2025
Moka, Blanche et Caramel prennent la pose pour vous souhaiter une belle année 2025 !



